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Exposition du 12 février au 23 avril 2016
Espace d'Art Le Moulin du mardi au vendredi de 15h à 18h
Samedi de 14h30 à 18h30 et le matin sur rendez-vous
Espace d'Art Le Moulin
8, avenue Aristide Briand - 83160 La Valette-du-Var
http://pascal-quignard.fr/
Collaboration entre
Pascal Quignard, écrivain et Frédérique Nalbandian plasticienne, autour de l’œuvre musicale de Franz Schubert Une installation sonore et évolutive Partenaires : L’installation se compose comme suit : - une oreille (3,40 m de long x 2,10 m de large x de 0,40 m d’épaisseur) sculptée en savon, suspendue dans l’espace horizontalement par des câbles. Présentation : Cette collaboration est née de ma rencontre avec Pascal Quignard, dont les écrits accompagnent et nourrissent ma pratique depuis 2007, au Centre International Culturel de Cerisy l’été 2014 lors du colloque consacré à son œuvre (Pascal Quignard. Translations et métamorphoses) et de notre échange sur mon travail. Notre sensibilité respective pour la musique de Franz Schubert et un ensemble de préoccupations communes - le fragment, l’origine, la mémoire, les traces, le silence, la perte, le langage, l’entendement, la musique, l’oreille - ont mis au jour à la réalisation d’une œuvre plastique sonore et évolutive accompagnée d’un ensemble de performances. Il s’agit d’atteindre à une résonance différente de la forme à partir de l’utilisation du sonore et du processus évolutif, dans un temps et un espace donnés, pour faire apparaître une présence autre, palpable, faisant trace pour le visiteur. Le travail de création consiste à réfléchir ensemble par l’intermédiaire de l’eau, du son et de la dissolution du savon, à une dynamique formelle et poétique partant de mélodies déconstruites, de notes jouées au piano, de paroles dites, chantées, de gouttes d’eau. Le processus : L’eau, distribuée par une micro irrigation réglée sur un programmateur, tombe dans le tympan de l’oreille, ruisselle et s’écoule dans le bac de rétention. Une œuvre en perpétuelle évolution : Sous l'action de l'eau, l'oreille se dissout et se creuse chaque jour durant l’exposition créant des sillons de plus en plus profonds, des fissures, des formations de poches d’eau et dépôts. La cavité trouée du tympan s’élargit, sur plusieurs années, donnera forme à un nouveau corps jusqu’à sa disparition. La performance : Les performances présentées en public le premier jour de l’exposition, laissent part à une large improvisation. La performance du 12 février 2016 mettait en scène sur un mode dépouillé les éléments suivants : L’ingénieur du son des studios du CIRM de Nice réalise le mixage de la performance en temps réel. Le sonore pendant l’exposition : Le visiteur observe la matière active se dissoudre. Il entend simultanément la bande son diffusée en boucle et en quadriphonie des performances, superposée aux bruits d’eaux (retransmis en direct par les micros émetteurs, ces derniers variant selon le degré des pentes, les quantités de passages, chutes et gouttes d’eau dans l’oreille et l’étendue d’eau).
Sur l’oreille qui tombe Sa robe était faite de la cristallisation du souffle qui a lieu lors de l’expiration dans l’air froid. On voyait tout de son corps, du bout de ses seins durci par le désir, du contour de son sexe délicat comme une oreille. C’était le mardi 12 février 881 à Valenciennes. Son nom est Eulalie. Il est des êtres dont le nez et les oreilles, mais aussi les bras et les doigts, ont été effacés par le vent dans le ciel. L'oreille est le sens de la nuit. Où es-tu, pays ? C’est ainsi qu’il se trouve des anges sur les façades des cathédrales gothiques dont les ailes sont d’immenses oreilles. Pascal Quignard
The ear which falls away Her dress is made from the crystallization of breath which forms when exhaling in the cold air. One could see her entire body, from the tips of her breasts hardened by desire, to the outline of her sex, as delicate as an ear. It was Tuesday February 881 in Valenciennes. Her name is Eulalie. The ear is the sense of night. It is thus that angels are found on the facades of Gothic cathedrals, angels whose wings became vast ears. * Translator's note : Line of verse from a Cantilena, considered to be the oldest poem written in French, and "translated" into modern French by Louis Petit de Julleville
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/Sainte-Eulalie.htm
Toutes images et videos de la performance
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Vidéos de Yva Ambrosini
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Vidéos de Yva Ambrosini |
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